WikiCED innovation example: Difference between revisions
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= Utilisation de la technologie comme moteur de changement social = | |||
Il existe plusieurs exemples d’initiatives où la technologie joue le rôle central dans la promotion de changements sociaux. L’utilisation d’internet permet de mobiliser rapidement des gens en plus de créer un espace où ces derniers peuvent interagir. Au Québec, le covoiturage doit son essor à la toile; les gens peuvent se rencontrer virtuellement et s’entendre sur une heure et un lieu de départ! Internet, dans une perspective de mobilisation, peut également donner des résultats surprenants. Des campagnes ont connu d’importants succès suite à la publicisation sur la toile; des gens de partout dans le monde ont la possibilité d’être solidaires et d’appuyer des campagnes sur des enjeux spécifiques. Le e-campaigning permet autant à des organisations locales qu’internationales de faire valoir leur cause; ce fut notamment le cas pour Greenpeace et Citoyens pour la nature. | Il existe plusieurs exemples d’initiatives où la technologie joue le rôle central dans la promotion de changements sociaux. L’utilisation d’internet permet de mobiliser rapidement des gens en plus de créer un espace où ces derniers peuvent interagir. Au Québec, le covoiturage doit son essor à la toile; les gens peuvent se rencontrer virtuellement et s’entendre sur une heure et un lieu de départ! Internet, dans une perspective de mobilisation, peut également donner des résultats surprenants. Des campagnes ont connu d’importants succès suite à la publicisation sur la toile; des gens de partout dans le monde ont la possibilité d’être solidaires et d’appuyer des campagnes sur des enjeux spécifiques. Le e-campaigning permet autant à des organisations locales qu’internationales de faire valoir leur cause; ce fut notamment le cas pour Greenpeace et Citoyens pour la nature. | ||
==Auto-partage== | |||
Deux entreprises québécoises se démarquent remarquablement au niveau de la promotion de l’auto-partage. Allo-Stop et Amigo Express œuvrent depuis plusieurs années déjà à rendre le transport collectif accessible, simple, efficace et agréable. | Deux entreprises québécoises se démarquent remarquablement au niveau de la promotion de l’auto-partage. Allo-Stop et Amigo Express œuvrent depuis plusieurs années déjà à rendre le transport collectif accessible, simple, efficace et agréable. | ||
===Allo-Stop=== | |||
Allo-Stop a vu le jour en 1982, alors que deux jeunes femmes se demandaient ce qu’elles pouvaient bien faire pour la société et les jeunes en particulier. Au fil des discussions liées au voyage et à l’auto-stop, l’idée de relier les automobilistes avec les passagers émergea et l’entreprise démarra. | Allo-Stop a vu le jour en 1982, alors que deux jeunes femmes se demandaient ce qu’elles pouvaient bien faire pour la société et les jeunes en particulier. Au fil des discussions liées au voyage et à l’auto-stop, l’idée de relier les automobilistes avec les passagers émergea et l’entreprise démarra. | ||
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===Amigo Express=== | |||
Créé en 2006, Amigo Express devient alors la première entreprise de covoiturage interurbain à fonctionner principalement en ligne. L’entreprise connaît une bonne entrée sur le marché, résultat notamment du prix de l’essence qui ne cesse d’augmenter, de même que les inconvénients reliés au système téléphonique d’Allo-Stop. | Créé en 2006, Amigo Express devient alors la première entreprise de covoiturage interurbain à fonctionner principalement en ligne. L’entreprise connaît une bonne entrée sur le marché, résultat notamment du prix de l’essence qui ne cesse d’augmenter, de même que les inconvénients reliés au système téléphonique d’Allo-Stop. | ||
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== E-campaigning == | |||
Les campagnes menées sur internet sont une pratique de plus en plus courante pour les organisations réclamant une justice sociale, économique et environnementale. Utilisées par la majorité des grandes organisations internationales; dont Greenpeace, Amnistie internationale, Oxfam International et même par des organisations provinciales ou locales, les campagnes internet permettent de sensibiliser une masse importante de gens sur un sujet particulier. | Les campagnes menées sur internet sont une pratique de plus en plus courante pour les organisations réclamant une justice sociale, économique et environnementale. Utilisées par la majorité des grandes organisations internationales; dont Greenpeace, Amnistie internationale, Oxfam International et même par des organisations provinciales ou locales, les campagnes internet permettent de sensibiliser une masse importante de gens sur un sujet particulier. | ||
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===Greenpeace=== | |||
Greenpeace a lancé en mai 2008 une grande campagne internet contre le géant Unilever. La compagnie était le plus grand acheteur d’huile de palme, utilisée dans la fabrication de savon. Cette utilisation contribuait à la déforestation de l’Indonésie, où les palmiers sont nombreux. En trois semaines seulement, Greenpeace récolta grâce à une publicité dérisoire de Dove, plus de 115,000 signatures en ligne. Suite à cette action, Unilever s’engagea à accepter un moratoire sur la coupe de ces arbres et à faire pression sur les autres grands acheteurs d’huile de palme en Indonésie, tels que Kraft, Nestlé et Proctor & Gamble. | Greenpeace a lancé en mai 2008 une grande campagne internet contre le géant Unilever. La compagnie était le plus grand acheteur d’huile de palme, utilisée dans la fabrication de savon. Cette utilisation contribuait à la déforestation de l’Indonésie, où les palmiers sont nombreux. En trois semaines seulement, Greenpeace récolta grâce à une publicité dérisoire de Dove, plus de 115,000 signatures en ligne. Suite à cette action, Unilever s’engagea à accepter un moratoire sur la coupe de ces arbres et à faire pression sur les autres grands acheteurs d’huile de palme en Indonésie, tels que Kraft, Nestlé et Proctor & Gamble. | ||
===« On dort comme une bûche! »- Citoyens pour la nature=== | |||
Citoyen pour la nature est une initiative parrainée par Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Québec). Elle a pour mission d’informer et de mobiliser les citoyens afin de résoudre, collectivement, l’enjeu des aires protégées sur le territoire québécois. | Citoyen pour la nature est une initiative parrainée par Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Québec). Elle a pour mission d’informer et de mobiliser les citoyens afin de résoudre, collectivement, l’enjeu des aires protégées sur le territoire québécois. | ||
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Site internet de Citoyens pour la nature. http://www.citoyenspourlanature.com/fr/accueil/index.asp. Site visité le 23 juin 2009. | Site internet de Citoyens pour la nature. http://www.citoyenspourlanature.com/fr/accueil/index.asp. Site visité le 23 juin 2009. | ||
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Latest revision as of 14:43, 23 July 2009
Utilisation de la technologie comme moteur de changement social
Il existe plusieurs exemples d’initiatives où la technologie joue le rôle central dans la promotion de changements sociaux. L’utilisation d’internet permet de mobiliser rapidement des gens en plus de créer un espace où ces derniers peuvent interagir. Au Québec, le covoiturage doit son essor à la toile; les gens peuvent se rencontrer virtuellement et s’entendre sur une heure et un lieu de départ! Internet, dans une perspective de mobilisation, peut également donner des résultats surprenants. Des campagnes ont connu d’importants succès suite à la publicisation sur la toile; des gens de partout dans le monde ont la possibilité d’être solidaires et d’appuyer des campagnes sur des enjeux spécifiques. Le e-campaigning permet autant à des organisations locales qu’internationales de faire valoir leur cause; ce fut notamment le cas pour Greenpeace et Citoyens pour la nature.
Auto-partage
Deux entreprises québécoises se démarquent remarquablement au niveau de la promotion de l’auto-partage. Allo-Stop et Amigo Express œuvrent depuis plusieurs années déjà à rendre le transport collectif accessible, simple, efficace et agréable.
Allo-Stop
Allo-Stop a vu le jour en 1982, alors que deux jeunes femmes se demandaient ce qu’elles pouvaient bien faire pour la société et les jeunes en particulier. Au fil des discussions liées au voyage et à l’auto-stop, l’idée de relier les automobilistes avec les passagers émergea et l’entreprise démarra.
À l’origine, les deux femmes n’avaient aucune ressource financière, mais pleine de bonne volonté, elles décident d’ouvrir un petit comptoir à l’arrière d’un café. Au bout de quelques mois, elles ouvrent un deuxième bureau à Québec et poursuivent leurs efforts pour convaincre chacun des nouveaux membres.
Avec les années, le système s’améliore. Les passagers comme les conducteurs appellent les bureaux régionaux pour faire connaître leurs besoins et leurs heures de départ. Toutefois, avec la clientèle toujours grandissante, le besoin de développer une autre méthode de mise en contact se fait sentir. C’est alors qu’un site internet est créé et permet aux voyageurs de transiger directement en ligne, réduisant ainsi le temps d’attente. Ce changement important a permis à Allo-Stop de rester compétitif dans le domaine du covoiturage au Québec et regroupe actuellement 60,000 membres.
Amigo Express
Créé en 2006, Amigo Express devient alors la première entreprise de covoiturage interurbain à fonctionner principalement en ligne. L’entreprise connaît une bonne entrée sur le marché, résultat notamment du prix de l’essence qui ne cesse d’augmenter, de même que les inconvénients reliés au système téléphonique d’Allo-Stop.
L'entreprise propose aux participants d'évaluer la ponctualité et la conduite des conducteurs, permettant aux passagers de participer au contrôle de la qualité par des profils personnalisés. Amigo Express propose également du covoiturage événementiel qui consiste à valoriser les spectacles, festivals et autres événements.
Ces deux entreprises ont eu recours à la technologie dans le but de provoquer un changement social ; soit celui de réduire l’utilisation de la voiture « individuelle », de promouvoir un mode de transport écologique et durable en plus de favoriser les échanges sociaux. Ces deux entreprises démontrent à quel point l’utilisation d’internet facilite la mise en contact des personnes et la création d’un réseau interurbain de transport collectif.
E-campaigning
Les campagnes menées sur internet sont une pratique de plus en plus courante pour les organisations réclamant une justice sociale, économique et environnementale. Utilisées par la majorité des grandes organisations internationales; dont Greenpeace, Amnistie internationale, Oxfam International et même par des organisations provinciales ou locales, les campagnes internet permettent de sensibiliser une masse importante de gens sur un sujet particulier.
Par le passé, de vastes campagnes internationales ont été organisées, menées et gagnées grâce aux technologies de l’information. Qu’il soit question de mines anti-personnelles, de changements climatiques, de pauvreté, de forêts vierges et de protection d’aires menacées, ces campagnes permettent souvent d’obtenir des résultats rapides et concrets. Elles permettent de conscientiser rapidement une masse critique de la société civile afin d’espérer que celle-ci prenne position et agisse en faisant pression sur les décideurs. Ces campagnes proposent une action simple que les internautes peuvent poser et l’impact du e-campaigning se trouve dans le nombre de ces actions posées presque simultanément.
Greenpeace
Greenpeace a lancé en mai 2008 une grande campagne internet contre le géant Unilever. La compagnie était le plus grand acheteur d’huile de palme, utilisée dans la fabrication de savon. Cette utilisation contribuait à la déforestation de l’Indonésie, où les palmiers sont nombreux. En trois semaines seulement, Greenpeace récolta grâce à une publicité dérisoire de Dove, plus de 115,000 signatures en ligne. Suite à cette action, Unilever s’engagea à accepter un moratoire sur la coupe de ces arbres et à faire pression sur les autres grands acheteurs d’huile de palme en Indonésie, tels que Kraft, Nestlé et Proctor & Gamble.
« On dort comme une bûche! »- Citoyens pour la nature
Citoyen pour la nature est une initiative parrainée par Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Québec). Elle a pour mission d’informer et de mobiliser les citoyens afin de résoudre, collectivement, l’enjeu des aires protégées sur le territoire québécois.
En 2006, alors qu’au Québec, le réseau des aires protégées ne couvrait que 3,4 % du territoire québécois, ce qui représentait un écart considérable comparativement au reste du Canada ainsi qu’à la moyenne mondiale. L’urgence d’agir afin de protéger notre biodiversité se faisait bien sentir. C’est alors que Citoyens pour la nature lança une pétition en ligne, appelée « On dort comme une bûche! » ayant pour but de forcer le gouvernement du Québec à prendre des mesures concrètes en faveur de la biodiversité.
En quelques mois seulement, plus de 200 000 signatures ont été récoltées, ce qui poussa le Premier ministre Jean Charest à s’engager à doubler les aires protégées au Québec. C’est finalement en mars 2009 que le Québec atteint sa cible de 8% d’aires protégées sur son territoire, dépassant même légèrement cet objectif pour atteindre 8,12%.
Le travail réalisé par Citoyens pour la nature avec sa pétition n’est bien sûr pas la seule source de pression, toutefois, il contribua certes à faire savoir au gouvernement que la population était bien en faveur de mesures concrètes de protection des écosystèmes.
Site internet d’Allo-Stop. www.allostop.com Site visité le 22 juin 2009.
Site internet d’Amigo Express. www.amigoexpress.com Site visité le 22 juin 2009.
Site internet de Greenpeace. « Unilever rises to the challenge ». http://www.greenpeace.org/international/news/unilever-challenge150508. Site visité le 23 juin 2009.
Site internet de Citoyens pour la nature. http://www.citoyenspourlanature.com/fr/accueil/index.asp. Site visité le 23 juin 2009.